5e histoire. L'Occident médiéval : de l'Empire carolingien à la féodalité.

Bible de l'empereur Charles le Chauve, petit fils de Charlemagne et dernier grand empereur carolingien. L'empereur sur un trône, entouré de comtes et de moines reçoit le livre des mains du comte de Tours. Enluminure de la Bible , copiée à Tours vers 845.

 

 

• Copier la leçon les titres en rouge et le cours en bleu, sans copier ni le noir ni le vert.

• Faire les questions et les exercices : les consignes sont en vert.

• Le manuel : vous pouvez utiliser le manuel chez vous ou le manuel en ligne dans ce lien (on trouve la bonne page en mettant son numéro dans le carré blanc en haut).

Vous m'envoyez une photo ou un scan de cette leçon dans votre cahier de la façon que vous voulez (mais je préfère par pronote).

 

L'Occident médiéval

De l'Empire carolingien à la féodalité.

 

Les rois francs à la suite de Charlemagne tentent de reconstituer l'Empire romain d'Occident sur des bases militaires et religieuses.

L'échec de leur projet marque un tournant : l'Occident subit l'émiettement du pouvoir au niveau local. C'est la féodalité.

 

1. Des rois francs à Charlemagne

Quel peuple germanique a pris le pouvoir à Aix et à Marseille ? ……

Quel peuple germanique domine la Gaule ? ……

 

L'Empire romain d'Occident s’effondre au Ve siècle, remplacé par des royaumes germaniques.

Au VIIIe siècle, les rois francs les unifient par la conquête. (voir carte ci-dessous)

 

2. L'Empire carolingien

Les insignes royaux et impériaux de Charlemagne.

Décrire les insignes royaux et impériaux de Charlemagne à l'aide de ce que vous avez déjà vu.

Noël 800 Couronnement de Charlemagne par le Pape à Rome.

Recopier le texte et le remplir à l'aide de l’organigramme ci-dessus.

L'Empereur délègue ses pouvoirs à des pour les pouvoirs civils (lois, justice, impôts) et militaires, et à des pour le pouvoir religieux.

Ils lui jurent … . l'Empereur les réunit tous les ans dans sa capitale …… pour leur rappeler les lois et l'accompagner à la guerre. Il les fait surveiller par des ………….

Manuscrit avec enluminure recopié avec  des lettres minuscules carolines.

L'Empereur considère qu'il doit étendre le christianisme :

• Les conquêtes deviennent des régions de christianisation forcée.

• Il fait ouvrir des écoles et des monastères où l'on recopie des manuscrits.

 

3. Affaiblissement de l'Empire : vers la féodalité.

 

Répondre avec la carte.

Que se passe-t-en 843 lors du traité de Verdun ? ……………

Compléter le tableau à l'aide la carte et de sa légende.

Nom du royaume Nom du petit-fils de Charlemagne devenu roi en 843
   
   
   

Que se passe-t-il aux IXe et Xe siècles ? …………

Compléter le tableau à l'aide la carte et de sa légende.

Nom de l'envahisseur Régions pillées et par où
  Par la mer les côtes atlantiques
  Par la mer les côtes méditerranéennes
  Par la terre l'Europe centrale

 

Les comtes et les évêques ne sont plus surveillés par les missi dominici. Ils ont organisé localement la défense des populations face aux envahisseurs en mettant sous leur dépendance les hommes libres, c'est-à-dire les propriétaires de villas (= grands domaines agricoles). Ces hommes libres deviennent des chevaliers qui combattent dans l'armée du comte, leur seigneur. Ils en sont ses vassaux et leur villa est leur fief.

Cet émiettement du pouvoir au niveau local s'appelle la féodalité.

Exercice

L'abbaye Saint-Victor aujourd'hui. Le bâtiment visible date du XIVe siècle. Cette abbaye a été fondée au Ve siècle sur les tombes de martyrs chértiens (en fait sur un très ancien cimetière de Marseille remontant aux Grecs). Placée sur la rive sud du port, hors des remparts, elle était vulnérable face aux incursions de pirates. Pour savoir plus, cliquer ici.

La refondation d'une abbaye1 vers l'an mille

L’abbaye de Saint-Victor à Marseille avait été désertée au IX° et au X°s, car, située hors des murailles, elle était trop exposée aux incursions des pirates sarrasins ; sa fortune s’était confondue dans celle de l’évêché qui elle-même s’incorporait à celle de l’héritage des vicomtes de la ville. Vers 970, la communauté de moines fut reconstituée et soumise à la règle de saint Benoît. L’évêque, en 1005, achève la réforme en exemptant de toute ingérence étrangère le monastère, comme l’était celui de Cluny depuis sa fondation. Au XI°s, Saint-Victor devait devenir la tête d’une série de monastères depuis la Sardaigne jusqu’à la Catalogne.

« Il y eut dans les frontières de notre pays, la Provence, un monastère célèbre, sis non loin des remparts de la cité de Marseille. Ce monastère était un saint lieu grâce à la présence des reliques de saint Victor, enrichi par de nombreux dons et privilèges du glorieux empereur Charles(magne), il demeura longtemps dans cette perfection, stable et régulier.

Près bien des années, comme cet excellent empereur était mort, et que le Dieu tout puissant voulut châtier2 le peuple des chrétiens par le fléau des Sarrasins, leurs tribus envahirent la Provence et se répandant partout, s’établirent puissamment ; habitant des lieux fortifiés, elles dévastèrent tout, détruisant les églises et de nombreux monastères. Ainsi, des lieux autrefois riches furent réduits à l’état de ruines, et ce qui avait été habitat humain devint repaire de bêtes.

Il arriva donc que ce monastère, qui avait été autrefois le plus grand  et le plus fameux de toute la Provence, fut rasé et réduit à rien, jusqu’à ce que le seigneur Guillaume et le seigneur Honorat, évêque de Marseille, et son frère le vicomte Guillaume, et le fils de celui-ci, le seigneur Pons évêque, qui succéda dans l’épiscopat à son oncle, missent la main à sa refondation. Ces derniers non seulement rendirent au monastère quelque peu de ce qui lui avait appartenu, mais encore lui firent cadeau de leurs propres possessions, pour le salut de leur âme, et, ayant réuni là des moines, y ordonnèrent un abbé3.

Qu’aucun évêque, qu’aucune personne, appartenant à quelque ordre que ce soit, tant clerc4 que laïc5, n’ose enlever au monastère ou aux abbés et aux moines, quelque possession ou terre que ce soit, que ce monastère possède présentement ou qu’il pourra acquérir plus tard. Ceci afin que les abbés et moines, tant présents qu’à venir, puissent servir Dieu dans la paix et la sécurité, dans l’indépendance à l’égard de la volonté de tout homme, et qu’ils puissent offrir leurs prières pour nous tous, les fondateurs déjà nommés, ainsi que pour le salut de tous les chrétiens vivants et morts. »

Charte de refondation de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille par Pons, évêque de Marseille en 1005.

 

1 Abbaye = monastère. Lieu où prient des moines, dirigés par un abbé. 2 Punir.  3 Chef d'un monastère. 4 Religieux 5 Qui n’est pas un clerc (clerc ≠ laïc)

 

Répondre aux questions sans les recopier mais en rédigeant les réponses.

1) Présenter le document (nature, date, lieu).

2) Relever les verbes de description de ce que les Sarrasins ont fait en Provence.

Relier ces informations à ce que nous avons vu en classe sur les invasions des IXe et Xe siècles (voir aussi la carte).

3) Quels sont les hommes qui refondent le monastère en 970 ?

Quel les lien unit ?

Qui est le plus puissant d’entre eux ?

4) Que donnent-ils au monastère ?

Tout leur appartient-il et pourquoi ?

5) A qui a profité la désorganisation lors des invasions au IX° et X°s ?

Le roi a-t-il eu son mot à dire ? Pourquoi ?

6) Pour quelle raison ces hommes puissants ont-ils refondé ce monastère ?

7) Pourquoi l'abbé demande-t-il une exemption c'est-à-dire l'autonomie du monastère .

8) D’après le texte, après les invasions des Sarrasins, quelles sont :

Les puissances qui ont pris du pouvoir.

La puissance qui a perdu du pouvoir.

 

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