6e histoire. Massalia, une cité grecque.

Le Jardin des Vestiges à Marseille : les restes du port antique et des remparts.
Vue reconstitué de Massalia vue depuis le Lacydon, l'actuel Jardin des Vestiges.

 

• Les titres en rouge et les questions en bleu, sans copier ni le noir ni le vert.

• Faire les questions des textes : les consignes sont en vert.

Massalia, une cité grecque

Tâche complexe : étude d'une cité grecque à travers divers documents et la critique de textes.

 Massalia (en grec), les Massaliotes ou les Massaliens 

Massilia (en latin), les Massiliotes ou les Massiliens 

Marseille (en Français), les Marseillais.

Observer la photo, le dessin et le plan ci-dessus.

•  Trouver 2 éléments urbains qui reviennent dans les 3 documents.

………

………

• Quelle activité économique avaient les Massaliotes ? ………

Sur le plan et le dessin trouver 3 éléments urbains typiques des cités grecques.

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Archéologie et légende : Gyptis et Protis et la fondation de Massalia

La fondation en 600 avant notre ère repose sur un mythe : le mariage merveilleux d'un jeune grec aventurier avec une belle celte, Gyptis. Les récits d'Aristote et de Justin relatent cette scène qui unit, dans un jeu d’alliance les Grecs et les Gaulois. Pour autant, cette fameuse noce, et son banquet, en 600 avant notre ère, auraient-ils pu se dérouler à Saint-Blaise, à 40 km de la future cité grecque ? 

De nombreux historiens et l’archéologue Jean Chausserie-Laprée le pensent fermement : écoutons-le.

Cliquer ici pour écouter l'audio

Artémis d'Ephèse : la déesse amenée par les Phocéens était la déesse poliade (= de la cité) des Massaliotes.

Textes versions courtes

La fondation de Massilia (vers 600 av. J.-C.) et les premiers temps de la ville vus par un Grec au temps de l'Empire romain

Au temps du roi romain Tarquin, la jeunesse des Phocéens vint d’Asie et se lia d’amitié avec les Romains. Ensuite elle partit sur ses navires vers les golfes les plus éloignés de la Gaule et fonda Massilia, entre les Ligures et les autres peuples sauvages de la Gaule. Les Phocéens, contraints par l’étroitesse et l’aridité du sol, gagnaient plus leur vie avec la mer qu’avec la terre, subsistaient de pêche, de commerce et même, le plus souvent, de piraterie, laquelle était en ce temps-là tenue en honneur. Les chefs de la flotte furent Simos et Protis. Ainsi, ils vont trouver le roi gaulois des Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils méditaient de fonder une ville et lui demandèrent son amitié.

Or justement, ce jour-là le roi était occupé à préparer les noces de Gyptis sa fille, selon la coutume de son peuple, il se préparait à marier par le choix d’un gendre au cours du festin. Et, puisque tous les prétendants avaient été invités aux noces, on convie aussi au banquet les invités grecs. Ensuite la jeune fille fut amenée et, comme son père lui avait ordonné de proposer l’eau à celui qu’elle choisirait pour mari, elle délaissa alors tous les autres, se tourna vers les Grecs et proposa l’eau à Prôtis, qui d’invité devint gendre et reçut de son beau-père un lieu pour fonder une ville. Massilia, donc, fut fondée près de l’embouchure du Rhône, dans un golfe retiré, comme dans un recoin de la mer. Mais les barbares jalousèrent les progrès de la ville et harcelèrent de guerres continuelles les Grecs, qui, en repoussant les dangers, brillèrent tant qu’après avoir vaincu leurs ennemis, ils fondèrent sur les territoires occupés beaucoup de colonies.

Par eux donc les Gaulois apprirent, en abandonnant et en adoucissant la barbarie, l’usage d’une vie plus cultivée, la culture des champs et à entourer les villes de remparts. Ils s’habituèrent dès lors à vivre sous les lois, non par les armes, dès lors à tailler la vigne, dès lors à planter l’olivier ; les hommes et les choses en reçurent un tel éclat que ce ne fut pas la Grèce qui parut avoir émigré en Gaule, mais la Gaule qui parut avoir émigré en Grèce.

Massilia grandissait donc par la renommée de ses exploits et par l’abondance de ses ressources  lorsque les peuples voisins se liguèrent tout à coup pour les détruire le nom des Massiliens. À l’unanimité ils choisirent pour chef le roitelet Catumandus : comme ils assiégeaient la ville avec une nombreuse armée de soldats d’élite, il fut épouvanté dans un rêve par l’apparition d’une femme menaçante qui se disait une déesse, et il demanda la paix avec les Massiliens. Il demanda la permission d’entrer dans la ville et d’adorer leurs dieux : étant entré dans la citadelle de Minerve [Athéna], il aperçut sous un portique la statue de la déesse qu’il avait vue en rêve et s’écria tout à coup que c’était cette femme qui l’avait épouvantée pendant la nuit, celle-là qui lui avait ordonné de lever le siège. Il félicita les Massiliens en constatant la bonté des dieux à leur égard, offrit un collier d’or à la déesse et jura aux Massiliens une éternelle amitié.

Justin, Abrégé des Histoires Philippiques, XLIII, 3-4 (IIIe s. ap. J.-C.)

1) Fiche d’identité du document (nature, auteur et date) : ………

2) Les raisons de la colonisation

D’où viennent les Grecs qui ont fondé Massalia ? ……… (situer sur la carte du cours précédent ou de la page 71)

Pourquoi ont-il fondé cette colonie ? ………

3) La légende.

Ce récit est la légende habituelle sur la fondation de Massalia. Tout le monde n’y croyait pas mais elle avait un sens idéologique, d'explication du monde des Massiliens. A la fin du paragraphe et à la fin du texte il y a un indice qui vous permet de trouver le sens de cette légende. Le résumer en une phrase :

  ………

4) A l’aide des passages soulignés donner un nom à ce que les Massiliens amènent aux Gaulois.

Les Massiliens amènent aux Gaulois ………

 

Massalia vue par un Grec romanisée durant l’empire romain

Le gouvernement aristocratique de Massalia est le meilleur du genre : ils ont établi une assemblée de six cents citoyens, appelés timourques, qui conservent cette charge leur vie durant. Quinze d’entre eux sont placés à la tête de cette assemblée, qui ont pour tâche d’expédier les affaires courantes : de nouveau trois magistrats de ce groupe exercent l’autorité suprême, sous la direction de l’un d’entre eux. On ne peut devenir timourque si l’on n’a pas d’enfant et si l’on n’est pas issu de trois générations de citoyens. Les lois sont affichées publiquement.

Les Massaliotes possèdent un territoire planté d’oliviers et des vignes, mais ont plutôt choisi de développer leurs dispositions naturelles pour la navigation. Ils ont fondé d’autres cités en Espagne et en Gaule pour se protéger contre les barbares, auxquelles ils ont transmis leur culte ancestral d’Artémis d’Ephèse, et la manière de sacrifier à la grecque : Olbia [Hyères], Antipolis [Antibes] et Nikaia [Nice].

Ils possédaient autrefois une flotte importante grâce à quoi ils purent s’opposer aux barbares et acquérir l’amitié des Romains à qui ils rendirent beaucoup de services et qui, en retour, les aidèrent à étendre leurs possessions. Ainsi Sextius, qui, après sa victoire sur les Salyens, fonda non loin de Massalia une ville à laquelle il donna son nom et celui des eaux chaudes qu’elle possède, établit là-bas une garnison romaine et éloigna les barbares de la zone côtière qui conduit de Massalia vers l’Italie, ce que les Massaliotes n’avaient pas entièrement réussi à faire.

En raison de la domination romaine, les barbares vaincus se sont successivement civilisés et, au lieu de faire la guerre, ils se sont tournés vers la vie civique et l’agriculture, ce qui a conduit les Massaliotes à être moins actifs dans le commerce. C’est ce que montre clairement leur mode de vie actuel. Tous les citoyens de bonne famille s’adonnent en effet à l’art de faire de beau discours et à la philosophie, au point que leur cité servait encore tout récemment d’école pour les barbares, qu’elles faisaient des Gaulois des philhellènes [adeptes de la culture grecque] et que ces derniers même ne rédigeaient plus leurs contrats qu’en grec. Aujourd’hui elle a su persuader à leur tour les Romains les plus illustres de venir étudier dans ses murs plutôt qu’à Athènes s’ils désiraient s’instruire. Parce qu’ils voient ces gens-là et qu’ils vivent en même temps en paix, les Gaulois adoptent un genre de vie analogue au leur, individuellement ou en groupe : ils accueillent des sophistes, les uns à titre privé, les autres payés par la cité, de même que des médecins.

Strabon, Géographie, IV, 1, 5 (Ier s. av. J.-C.).

1) Fiche d’identité du document (nature, auteur et date) : ………

2) Le gouvernement de la cité. Est-il ? (ne copier que la bonne réponse)

Monarchique — Oligarchique —Démocratique.

Expliquer : ………

3) Sur quoi repose la richesse des Massaliotes ? ………

4) Au 2e paragraphe, souligne le nom que l'auteur donne aux voisins gaulois des Massaliotes.

Quelles sont leurs relations avec les Gaulois avant l'arrivée des Romains ? ………

5) Quelles sont leurs relations avec les Romains ? ………

La ville fondée par Sextius :

Nom latin : ………

Nom aujourd'hui : ………

6)  A l’aide des passages soulignés donner un nom à ce que les Massoliotes amènent aux Gaulois et offrent aux Romains.

Les Massiliens amènent aux Gaulois ………

Les Romains viennent chercher à Massilia ………

 

Textes versions longues

La fondation de Massilia (vers 600 av. J.-C.) et les premiers temps de la ville vus par un Grec au temps de l'Empire romain

1) Au temps du roi romain Tarquin, la jeunesse des Phocéens vint d’Asie et aborda à l’embouchure du Tibre, puis se lia d’amitié avec les Romains. Ensuite elle partit sur ses navires vers les golfes les plus éloignés de la Gaule et fonda Massilia, entre les Ligures et les autres peuples sauvages de la Gaule. Ils accomplirent de grands exploits, soit en se défendant par les armes contre la sauvagerie gauloise, soit en attaquant eux-mêmes ceux par qui ils avaient été attaqués auparavant. Car les Phocéens, contraints par l’étroitesse et l’aridité du sol, gagnaient plus leur vie avec la mer qu’avec la terre, subsistaient de pêche, de commerce et même, le plus souvent, de piraterie, laquelle était en ce temps-là tenue en honneur. Ainsi ils osèrent avancer jusqu’à un golfe gaulois à l’embouchure du Rhône. Séduits par la beauté du lieu, ils retournèrent chez eux, rapportèrent ce qu’ils avaient vu et demandèrent des renforts. 2) Les chefs de la flotte furent Simos et Protis. Ainsi, ils vont trouver le roi gaulois des Ségobriges, nommé Nannus, sur le territoire duquel ils méditaient de fonder une ville et lui demandèrent son amitié.

Or justement, ce jour-là le roi était occupé à préparer les noces de Gyptis sa fille, selon la coutume de son peuple, il se préparait à marier par le choix d’un gendre au cours du festin. Et, puisque tous les prétendants avaient été invités aux noces, on convie aussi au banquet les invités grecs. Ensuite la jeune fille fut amenée et, comme son père lui avait ordonné de proposer l’eau à celui qu’elle choisirait pour mari, elle délaissa alors tous les autres, se tourna vers les Grecs et proposa l’eau à Prôtis, qui d’invité devint gendre et reçut de son beau-père un lieu pour fonder une ville. Massilia, donc, fut fondée près de l’embouchure du Rhône, dans un golfe retiré, comme dans un recoin de la mer. Mais les barbares jalousèrent les progrès de la ville et harcelèrent de guerres continuelles les Grecs, qui, en repoussant les dangers, brillèrent tant qu’après avoir vaincu leurs ennemis, ils fondèrent sur les territoires occupés beaucoup de colonies.

3) Par eux donc les Gaulois apprirent, en abandonnant et en adoucissant la barbarie, l’usage d’une vie plus cultivée, la culture des champs et à entourer les villes de remparts. Ils s’habituèrent dès lors à vivre sous les lois, non par les armes, dès lors à tailler la vigne, dès lors à planter l’olivier ; les hommes et les choses en reçurent un tel éclat que ce ne fut pas la Grèce qui parut avoir émigré en Gaule, mais la Gaule qui parut avoir émigré en Grèce.

4) […] Massilia grandissait donc par la renommée de ses exploits, par l’abondance de ses ressources et par la gloire de ses jeunes forces, lorsque les peuples voisins se liguèrent tout à coup pour détruire le nom des Massiliens comme pour éteindre un incendie qui les menaçait tous. À l’unanimité ils choisirent pour chef le roitelet Catumandus : comme ils assiégeaient la ville avec une nombreuse armée de soldats d’élite, il fut épouvanté pendant son sommeil par l’apparition d’une femme menaçante qui se disait une déesse, et il demanda la paix avec les Massiliens. Il demanda la permission d’entrer dans la ville et d’adorer leurs dieux : étant entré dans la citadelle de Minerve [Athéna], il aperçut sous un portique la statue de la déesse qu’il avait vue en songe et s’écria tout à coup que c’était cette femme qui l’avait épouvantée pendant la nuit, celle-là qui lui avait ordonné de lever le siège. Il félicita les Massiliens en constatant la bonté des dieux à leur égard, offrit un collier d’or à la déesse et jura aux Massiliens une éternelle amitié.

Justin, Abrégé des Histoires Philippiques, XLIII, 3-4 (IIIe s. ap. J.-C.)

Fiche d’identité du document (nature, auteur et date) : ………

1) Les raisons de la colonisation

D’où viennent les Grecs qui ont fondé Massalia ? ……… (situer sur la carte du cours précédent ou de la page 71)

Pourquoi ont-il fondé cette colonie ? ………

2) La légende.

Ce récit est la légende habituelle sur la fondation de Massalia. Tout le monde n’y croyait pas mais elle avait un sens idéologique, d'explication du monde des Massiliens. A la fin du paragraphe et à la fin du texte il y a un indice qui vous permet de trouver le sens de cette légende. Le résumer en une phrase :

  ………

3) La vie de la colonie.

A l’aide des passages soulignés donner un nom à ce que les Massiliens amènent aux Gaulois.

Les Massiliens amènent aux Gaulois ………

 

Massalia vue par un Grec romanisée durant l’empire romain

1) Le gouvernement aristocratique de Massalia est le meilleur du genre : ils ont établi une assemblée de six cents citoyens, appelés “timourques”, qui conservent cette charge leur vie durant. Quinze d’entre eux sont placés à la tête de cette assemblée, qui ont pour tâche d’expédier les affaires courantes : de nouveau trois magistrats de ce groupe exercent l’autorité suprême, sous la direction de l’un d’entre eux. On ne peut devenir timourque si l’on n’a pas d’enfant et si l’on n’est pas issu de trois générations de citoyens. Les lois sont affichées publiquement.

2) Les Massaliotes possèdent un territoire planté d’oliviers et des vignes, mais pauvre en céréales à cause de la mauvaise qualité du sol, si bien que, se fiant à la mer plus qu’à la terre, ils ont choisi de développer leurs dispositions naturelles pour la navigation. 3) Plus tard, ils ont fondé d’autres cités, ou plutôt des places fortes, en Espagne (ils ont transmis aux Espagnols leur culte ancestral d’Artémis d’Ephèse, et la manière de sacrifier à la grecque) et en Gaule : Emporion [Rosas], Agathè [Agde] pour se protéger contre les barbares qui habitent autour du Rhône, Olbia [Hyères], Antipolis [Antibes] et Nikaia [Nice] contre les barbares qui habitent les Alpes.

Il y a aussi chez eux des hangars pour les navires de guerre et un arsenal : ils possédaient autrefois une flotte importante, avec tout l’armement et le matériel nécessaires à la navigation et au siège des villes, grâce à quoi ils purent s’opposer aux barbares et acquérir l’amitié des Romains à qui ils rendirent beaucoup de services et qui, en retour, les aidèrent à étendre leurs possessions. 4) Ainsi Sextius, qui, après sa victoire sur les Salyens, fonda non loin de Massalia une ville à laquelle il donna son nom et celui des eaux chaudes qu’elle possède, établit là-bas une garnison romaine et éloigna les barbares de la zone côtière qui conduit de Massalia vers l’Italie, ce que les Massaliotes n’avaient pas entièrement réussi à faire.

En raison de la domination romaine, les barbares vaincus se sont successivement civilisés et, au lieu de faire la guerre, ils se sont tournés vers la vie civique et l’agriculture, ce qui a conduit les Massaliotes à être moins actifs dans le commerce. 5) C’est ce que montre clairement leur mode de vie actuel. Tous les citoyens de bonne famille s’adonnent en effet à l’art de faire de beau discours et à la philosophie, au point que leur cité servait encore tout récemment d’école pour les barbares, qu’elles faisaient des Gaulois des philhellènes [adeptes de la culture grecque] et que ces derniers même ne rédigeaient plus leurs contrats qu’en grec. Aujourd’hui elle a su persuader à leur tour les Romains les plus illustres de venir étudier dans ses murs plutôt qu’à Athènes s’ils désiraient s’instruire. Parce qu’ils voient ces gens-là et qu’ils vivent en même temps en paix, les Gaulois orientent volontiers leurs occupations vers un genre de vie analogue au leur, individuellement ou en groupe : ils accueillent des sophistes, les uns à titre privé, les autres payés par la cité, de même que des médecins.

Strabon, Géographie, IV, 1, 5 (Ier s. av. J.-C.)

Fiche d’identité du document (nature, auteur et date) : ………

1) Le gouvernement de la cité. Est-il ? (ne copier que la bonne réponse)

Monarchique — Oligarchique —Démocratique.

Expliquer : ………

2) Sur quoi repose la richesse des Massaliotes ? ………

3) Au 2e paragraphe, souligne le nom que l'auteur donne aux voisins gaulois des Massaliotes.

Quelles sont leurs relations avec les Gaulois avant l'arrivée des Romains ? ………

4) Quelles sont leurs relations avec les Romains ? ………

La fondée par Sextius :

Nom latin : ………

Nom aujourd'hui : ………

5)  A l’aide des passages soulignés donner un nom à ce que les Massaliotes amènent aux Gaulois et offrent aux Romains.

Les Massaliotes amènent aux Gaulois ………

Les Romains viennent chercher à Massalia ………

 

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