3e histoire. La Shoah au cinéma

 

La Shoah au cinéma

Le cinéma a mis longtemps à montrer cet épisode central de la Seconde Guerre mondiale et du nazisme. Ce n'est qu'au milieu des années 1970 que la destruction des Juifs d'Europe, que les Américains appellent l'Holocauste a véritablement été représentée dans des films.

Il y a encore débat sur ce qui est représentable et ce qui ne l'est pas, non pas pour des questions de violence sur l'écran ou de pudeur, mais pour des questions concernant la possibilité de sa représentation.

Néanmoins, plusieurs films, par des formes directes ou indirectes ont abordé le sujet. Tous les films présentés ici sont de grande qualité. Certains sont visibles via des plateformes. C'est le dernier film de cette liste non exhaustive, La vie est belle de Roberto Benigni que je vous recommande le plus. La photo ci-dessus en est extraite.

 

Les rafles dans la France de l'Occupation

En 1987 le film Au revoir les enfants de Louis Malle présente sous une forme romancée l'histoire d'un prête catholique ayant caché des enfants juifs. Voici la bande annonce.

Évidemment cela finit mal : les enfants juifs et le prêtre seront déportés dans des camps. Voici la scène, poignante, de l'arrestation des enfants par la Gestapo, la police politique des nazis.

 

En 2010 le film La Rafle retrace l'histoire de la Rafle du Vélodrome d'Hiver en 1942, lors de laquelle la police française arrêta 13000 juifs dont la plupart furent déportés à Auschwitz.

Le journal d'Anne Franck

Peut-être la plus connue des déportées de la communauté juive d'Amsterdam : Anne Franck. Son journal tenu dans sa cachette durant deux ans, de 1942 à 1944, raconte son confinement en famille et dans la peur. 

C'est au Japon qu'Anne Franck est presque la plus connue : c'est donc un dessin animé japonais de 1999 que je vous présente ici.

 

 

 Les ghettos dans l'est de l'Europe et les camps d'extermination.

La liste de Schindler, Steven Spielberg, 1993

Ce film de Steven Spielberg raconte l'histoire d'un industriel allemand qui sauva des milliers de juifs polonais. Avec un luxe de détail, dans un noir et blanc très travaillé, Spielberg montre de manière à la fois crue et grandiose le ghetto de Cracovie et sa destruction et l'antichambre des chambre à gaz d'Auschwitz.

Attention si vous voulez voir ce film beaucoup de scènes très dures.

La bande annonce.

 

La destruction du ghetto de Cracovie.

Le choix de Sophie, film d'Alan Pakula de 1982.

Le choix que doit faire Sophie c'est celui entre ses deux enfants sur la rampe de tri du camp d'Auschwitz. Voici cette scène centrale du film, interprétée par Meryl Streep avec une grande émotion.

Le pianiste, film de Roman Polanski de 2002.

Le réalisateur de ce film a été lui-même un enfant caché juif dans la Pologne occupée par les nazis. Il a perdu sa mère et sa sœur. Il relate dans ce film l'histoire vraie d'un pianiste juif qui réussit à s'échapper du ghetto de Varsovie puis à survivre malgré la faim et le reste, caché par la résistance polonaise dans un appartement.

C'est un film haletant et bouleversant à ne pas rater si vous avez l'occasion.

La bande annonce.

 

La vie… et la mort dans le ghetto.

 

Le soulèvement du ghetto juif et la répression : en 1943 la population juive du ghetto se souleva contre l'occupation nazie. Cet acte de résistance héroïque fut réprimé dans le sang. Il prouve bien que les juifs étaient conscients de leur sort et luttèrent avec acharnement.

La déportation des juifs du ghetto et la séparation familiale.
 

 

La vie est belle, film de Roberto Benigni de 1997.

C'est le film que je vous recommande le plus. C'est aussi le moins réaliste et c'est un film comique : oui il est possible de faire rire et pleurer en même temps, de rester juste avec des décors, des costumes et des acteurs qui sonnent faux, sans reconstitution pointilleuse. 

Je vous laisse apprécier dans cette scène où le héros, déporté avec son petit garçon, transforme les règles du camp en jeu pour à apprendre la survie à son fils.